Etat commun, conversation potentielle le 04/05/2024 à 17h30 à Grenoble

17h30 : Film : « Etat commun, conversation potentielle », 2012 (124 minutes)

EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR :

Vingt ans après les accords d’Oslo, la "solution des deux États" en Palestine-Israël est dans l’impasse. Le concept révolutionnaire d’État commun est d’abandonner la notion de partition du territoire pour embrasser celle du partage. Le film permet la rencontre que le conflit empêche, entre des responsables politiques et des colons, des juristes et des artistes, des vieux et des jeunes, des juifs israéliens séfarades et ashkénazes, des Palestiniens d'Israël et des territoires occupés.
À chacun d'entre eux, les mêmes questions sont posées, auxquelles ils répondent dans leur langue maternelle, en dialogue avec le réalisateur. L'écran est divisé en deux, un Israélien juif d'un côté et un Palestinien de l'autre : l'un parle et l'autre écoute, et vice-versa. La mise à l'écran  vient réunir ceux que la fragmentation de la situation sépare, jour après jour.

20h30 : CONFERENCE d'Eyal Sivan autour de son livre : Un Etat commun entre le Jourdain et la mer (éditions La fabrique, 2012).

Trois quarts de siècle de résolutions, conférences, déclarations, missions, « feuilles de route » et autres « relances du processus de paix ». Pourtant la perspective de voir « deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité » est plus lointaine que jamais.
C’est que la partition de la Palestine historique en deux États n’est pas une solution, mais un discours. C’est un discours de guerre drapé dans une rhétorique de paix, qui permet de justifier les faits accomplis comme ceux à venir. Ce discours si commode ne peut pas déboucher, ne débouchera jamais sur une solution véritable, car la partition de la Palestine n’est tout simplement pas possible.
Il faut en finir avec l’idée de la partition et la remplacer par celle du partage de ce pays, sa mise en commun entre tous ceux qui y habitent et qui en deviendront les citoyens libres et égaux. Le partage, loin de représenter une utopie, est la seule solution réaliste et réalisable car elle correspond à la situation actuelle dans le pays.

SUIVI d'un ECHANGE avec Eyal Sivan.